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portrait

Stéphane Goudet, remis de l’avoinée

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Le directeur artistique du cinéma Méliès de Montreuil, licencié par Dominique Voynet, compte bientôt prendre sa revanche.
Stéphane Goudet, critique de cinéma et directeur artistique du cinéma "Le Méliès" de Montreuil pendant plus de dix ans, à Paris, le 20 mars 2014. (Frédéric STUCIN)
publié le 27 mars 2014 à 17h06

«La politique, ça ne peut pas être une sorte de Fight Club, où le seul objectif est de traîner l'adversaire dans la poussière, lui faire rendre gorge, l'humilier, le détruire.» C'était en novembre, l'élue Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) Dominique Voynet, après six ans comme maire à la tête de la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis), créait la surprise en annonçant qu'elle ne briguerait pas un second mandat. Elle se disait laminée par les coups tordus de ses adversaires.

Stéphane Goudet, qui était directeur artistique du cinéma le Méliès de Montreuil depuis 2002 et que Dominique Voynet a licencié sans préavis ni indemnités, s'étrangle. Côté Fight Club, il a été servi. Accusé par l'élue verte et ses équipes de «harcèlement moral» sur agent municipal, soupçonné d'un délit de «favoritisme» dans l'attribution du marché du nouvel équipement numérique de la salle, de détournements de fonds pour des séances scolaires, Voynet elle-même mouillant la chemise et parlant dans la presse de «sacs de billets dans un placard pour un total de 1 800 euros», et de création d'une «caisse noire» pour régler les faux frais cannois de Goudet en goguette festivalière ou acheter de la cocaïne au cinéaste Abel Ferrara venu débattre un soir. Au fil des mois, le torchon n'a cessé de cramer entre un directeur de salle jugé arrogant et une édile qui s'est lancé dans ce qu'elle estime être une salutaire «déstalinisation»d'une ville qui a véc