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NAVET

«Barbecue» : pitié !

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Le film d'Eric Lavaine creuse un sillon déjà profondément labouré: celui des vacances, des retrouvailles entre potes, des familles décomposées mais, dans le fond, «keskonsaime».
Un navet sauce barbecue. (Photo DR)
publié le 29 avril 2014 à 18h06

Il faut toujours marcher les yeux baissés dans les rues de Paris, d'une part pour éluder les déjections canines, d'autre part pour échapper ces temps-ci à la campagne d'affichage pour Barbecue. Un film marrant (sortie aujourd'hui même) réalisé par Eric Lavaine, précédemment responsable de Bienvenue à bord ou du mésestimé Poltergay.

On ne va pas faire le mauvais procès à des distributeurs d'avoir beaucoup d'argent pour promotionner une salade mixte composée, entre autres grosses légumes, de Florence Foresti (qu'on adule), Lambert Wilson (qu'on aime) et de Franck Dubosc (qu'on… euh…). Tout ceci, à longueur de teaser (le mot über blaireau pour «bande-annonce»), induit qu'on a affaire au cas récurrent de la fameuse comédie à la française on-ne-va-pas-au-cinéma-pour-réfléchir-merde-fait-chier.

De fait, Barbecue creuse un sillon déjà profondément labouré : celui des vacances, des retrouvailles entre potes, des familles décomposées mais, dans le fond, «Keskonsaime». Cf. les Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, le Cœur des zobs, de Marc Esposito, ou Camping 1, 2, 3… (fuyons), de Fabien Onteniente. C'est plutôt dans cette dernière veine que semble s'inscrire Barbecue. A coup sûr, à l'américaine, une vraie franchise. Dont on peut suggérer quelques développements.

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