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Libération
Cannes

Olivier Dahan: le roc et le Rocher

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Réalisateur de «Grace de Monaco», 46 ans, et auteur, en 2007, de «la Môme»
(Photo Yann Rabanier)
publié le 14 mai 2014 à 18h06
(mis à jour le 14 mai 2014 à 18h06)

C'est quoi, cette chose sur la table ? Un micro ? Une lampe torche ? Rien du tout. La cigarette électronique d'Olivier Dahan. On a beau vapoter, on reste face à ce modèle XXL telle la poule face au couteau. Dahan, dans une de ses esquisses de sourire : «Elle fait aussi Taser…» Un Taser, il en aurait bien besoin, ces jours-ci. Pour neutraliser Harvey Weinstein.

Le binz est public depuis une dizaine de mois : ça clashe entre le réalisateur originaire de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) planétarisé par la Môme et l'ogre-producteur américain cofondateur de Miramax. Au cœur de l'embrouille, Grace de Monaco (lire ci-contre), neuvième long métrage de Dahan. Weinstein, «l'homme aux 60 statuettes» (oscars) dont celle décrochée par The Artist en 2012, doit le distribuer outre-Atlantique. Or «Harvey-la paire de ciseaux» a décidé que la version de Dahan méritait du biseau. Et, ni une ni deux, à partir des rushs obtenus par le plus grand mystère, il en a concocté une raccord avec ses goûts et sa stratégie attilesque - et une bande-annonce. Alors Dahan a surgi de sa boîte : dans Libération, en novembre, il balance son ras-le-bol face à «une histoire d'argent […] qui n'a rien à voir avec le cinéma, […] ils veulent un film commercial, au ras des pâquerettes, en enlevant tout ce qui dépasse, tout ce qui est trop abrupt». Là-dessus, son Grace est c