Il est classique que les films d'ouverture du Festival de Cannes, souvent choisis pour leur panel de stars plus que pour leurs ambitions artistiques, soient cueillis à froid par la critique. Gatsby le magnifique, en 2013 ou Midnight in Paris, en 2011, avaient ainsi reçu un accueil mitigé après leur projection sur la Croisette. C'est pourtant sans commune mesure avec la réception glaciale de Grace de Monaco, le biopic d'Olivier Dahan, diffusé mercredi soir en ouverture de la 67e édition du Festival.
Sans égaler les huées dont avait été l'objet Da Vinci Code de Ron Howard en 2006, Grace de Monaco, qui narre une partie de la vie de Grace Kelly, est, depuis sa projection, sujet aux moqueries et aux critiques acerbes des journalistes réunis à Cannes. Le Guardian, sous la plume de Peter Bradshaw, évoque un «biopic royal pire que Diana», le Hollywood Reporter se demande «comment est-il possible de faire un film aussi ennuyeux à partir d'une histoire riche en ragots croustillants?» et le site de Fox News titre «Grace de