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Libération
CHRONIQUE

L’azur a la cote

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L'adjectif «azuréen» est est en train de contaminer tout le Sud Paca. Jusqu'où ira-t-il ?
par Greta Garbitch
publié le 15 mai 2014 à 18h56

Toujours sur la brèche de la vraie actualité, notre confrère Nice-Matin a titré hier sur le «coup de force des taxis azuréens» qui ont interdit l'aéroport de Nice aux VTC (véhicule de transport avec chauffeur), à ne pas confondre avec les VTT, plus rapides, certes, mais moins confortables, surtout à l'arrière. Un malheur arrivant rarement seul, un palmier, lui aussi pure souche azuréenne, s'est écrasé à Menton sur une voiture. Le pronostic vital est engagé pour ledit palmier.

Mais le mot important dans toutes ces news bouleversantes, c'est «azuréen». Dont l'abus est en train de contaminer tout le Sud Paca. Rappelons que nous chroniquons en direct de Cannes où tout ce qui peut se vendre est parrainé par Lou Cigalou Pépétou Inc. D'où la crise aiguë d'azuréen rehaussant aussi bien la vente surprise de fleurs de courgettes que l'huile d'olive pressée à chaud entre les nichons de Magali, sympathique gagneuse aux environs de la gare SNCF. A ce propos, fidèle à une tradition locale de «c'est pas fini mais c'est pour bientôt», ladite gare est encore éventrée de toute part, mais si le voyageur hagard et néanmoins curieux lève les yeux, il verra que le hall d'accueil est tout drapé d'environ 800 km de tissu rouge. Autrement dit, un slogan possible pour le 67e Festival : «Le tapis rouge est au plafond et, à 3, j'enlève l'échelle.»

Mais la charmante métaphore entre ciel et mer cache une réalité bien plus belliqueuse. En effet, qui de Nice ou de Cannes sera l’authentiqu