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Libération

«DSK», buzz en ville

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par Greta Garbitch
publié le 18 mai 2014 à 19h46

L'affaire DSK (la vraie), qui avait éclaté au beau milieu du Festival en mai 2011, a donc opéré un come-back fictionnel retentissant avec Welcome to New York. Jusqu'à présent, le bruit venait surtout de la centrifugeuse à rumeurs, intox, infos, déclarations plus ou moins outrées lancées par la com… Puisque le film est désormais visible par tous sur des plateformes de téléchargement, le soufflé médiatique devrait retomber assez vite. Sous-financé, écrit de manière trop schématique, joué à la va-comme-je-te-pousse par un Depardieu qu'on a connu plus fulgurant, réalisé sans génie par Abel Ferrara qui aurait sans doute besoin de reprendre un peu de pure colombienne, le film n'apporte surtout rien d'intéressant sur le séisme politico-judicaire que l'on sait. Anne Sinclair a quand même publié sur Huffingtonpost.fr un édito rageur où elle conclut : «Je ne ferai pas à messieurs Ferrara et Maraval [le producteur, ndlr] le plaisir de les attaquer en justice. Ils l'ont dit, ils n'attendent que cela.» La mayonnaise (ou l'aïoli) du buzz ayant pris au-delà de ce que l'on avait connu jusqu'alors, il faut reconnaître à Wild Bunch (la mini-major française derrière le projet, qui ne s'appelle pas «la horde sauvage» pour rien) une science exacte de la mise en orbite des films. Cumulant palme d'or (Kechiche), succès populaire (9 Mois ferme) et stratégie frondeuse (le film en direct-vidéo), Vincent Maraval, le boss, devenu personnage public depuis son coup de