Jacqueline Bisset dit qu'elle ne reconnaît pas son visage dans Welcome to New York. C'est vrai, elle n'a en chair et en os rien de crispé ni de bourgeois. A 69 ans pas trafiqués ou alors incroyablement bien, silhouette intacte et look casual pantalon-pull bleus, elle est tout bonnement éblouissante, réactive immédiatement une aura qu'on imaginait évanouie avec l'âge. Jacqueline Bisset dans Bullitt, aussi fascinante que Steve McQueen. Jacqueline Bisset en star néo-dépressive dans la Nuit américaine de Truffaut. Jacqueline Bisset en objet de fantasme de l'écrivain coincé par les «r» François Merlin et partenaire de l'agent Bob Saint-Clar dans le Magnifique de De Broca. Ne serait-ce que pour ces rôles, l'actrice britannique, fille d'une avocate et d'un médecin, venue au cinéma après le mannequinat, mérite un rang d'icône des années 70-80. Moins vénéneuse et acérée dans sa filmographie que sa compatriote Charlotte Rampling, mais classe et magnétisme partagés. Idem du regard qui flingue, à la fois très direct et insondable.
En VF quasi parfaite, bien posée et non «partie» comme aux derniers Golden Globes, cette francophile notoire dit qu'elle a «de la compassion et beaucoup de compréhension» pour Simone (Anne Sinclair). «Je crois que cette femme était profondément amoureuse et qu'elle voulait le meilleur pour lui, pas le pouvoir qu'elle aurait pu obtenir à travers lui.» A l'époque de l'affaire DSK, cette atten