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Libération
Critique

Vite vu : The Rover de David Michôd, Run de Philippe Lacôte, The Homesman de Tommy Lee Jones

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publié le 18 mai 2014 à 19h46

Hors compétition

The Rover de David Michôd

L'Australien David Michôd a été révélé en 2010 avec un thriller familial poisseux, Animal Kingdom. C'est peu dire qu'on attendait très fébrilement son deuxième film, d'autant qu'il était annoncé comme un road-movie d'anticipation réunissant Guy Pearce et Robert Pattinson. C'est d'ailleurs ce que The Rover est au sens strict, sauf qu'on ne s'explique pas comment le cinéaste a réussi à faire passer un scénario où si peu d'informations sur les causes et les conséquences sont données, transformant le récit en longues poursuites vers un but déceptif. Michôd, dans le dossier de presse, prend feu en parlant d'un film sur «l'incapacité des économies occidentales insuffisamment régulées à s'autodétruire». Non, David, c'est un film sur la mégastar vampirique de Twilight, à qui on a sali les ratiches et demandé de faire l'idiot faulknérien afin de poursuivre, après Cosmopolis, sa reconversion dans le cinéma de genre cérébral. D.P.

Un certain regard

Run de Philippe Lacôte

Pour son premier film, le jeune cinéaste ivoirien a voulu retracer l'histoire récente de son pays, entre euphorie héritée des années post-indépendance, attachement aux traditions menacées par une modernité dévastatrice, guerres civiles et grandes désillusions. Il suit la