Pour notre photographe, il n'aura qu'un ordre, «shoot !» doigt comminatoire à l'appui. Gageons que, pour nous, il se serait bien contenté d'un «chut !» mais l'attaché de presse avait parlé de «l'un des plus importants quotidiens français». Ça a dû jouer dans le fait que Tommy Lee Jones, 67 ans, a gardé son cul sur le canapé en cuir blanc de la terrasse réservée aux gros machins de Cannes, tout en haut du Palais des festivals. Face à lui, un verre de rosé qui a sans doute contribué à certains «blancs», quoique les articles abondent sur la difficulté de le faire parler au-delà de la monosyllabe. «TLJ» a pourtant de l'humour, ira même jusqu'à dire que, non, il ne déteste pas la promo : «Il faut vendre le film, hein.»
Un aspect nous intéressait dans The Homesman, son quatrième film comme réalisateur : la dimension féministe, la compassion pour ces femmes du Far West qui devaient enfanter, éduquer, tenir les foyers, aider leurs maris. Un brin inattendu de la part du Man in black, Texan pur et dur à mine patibulaire. Il a cette fois bien répondu. «Je dirais plutôt humaniste que féministe. Je ne veux pas marginaliser les femmes. Il y a des moments dans l'histoire où, effectivement, ça s'est mal passé pour elles, notamment à cette époque-là.» Ça aurait changé ? «Par certains aspects oui, d'autres non.» Pouvez-vous préciser ? «Il y a des endroits dans ce monde où les femmes n'ont pas le droit de conduire, et il y a dans notre s