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Libération

Ça laisse poncif

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par Greta Garbitch
publié le 20 mai 2014 à 19h46

Parmi l'abondante littérature que déclenche le Festival de Cannes, une attention toute particulière doit être accordée aux dossiers de presse des films. Ne revenons pas sur notre chum Xavier Dolan, qui ne laisse à personne d'autre le soin de rédiger, mettre en page, ronéotyper et envoyer sur Twitter le fait qu'à part «la Loco en gare de La Ciotat», on n'est jamais si bien tracté que par soi-même. Quoi de neuf cette année ? Tout est vieux. Avec une forte recrudescence tout de même de «une histoire d'amour intemporelle à portée universelle», sans oublier l'increvable «inspiré d'une histoire vraie». Il y a aussi : «une histoire tragique et fascinante», «une parabole des temps modernes», «un hommage à la beauté de la planète», «un voyage inattendu, à la fois intime et puissamment écologique», «une étude touchante», «une présence chaleureuse et discrète». N'oublions pas les fameux «romans d'apprentissage», «rites de passage» et autres «itinéraires atypiques», voire «paraboles initiatiques». On a beau jeu de dauber quand, à longueur de critiques plus ou moins détraquées, et pas que chez le Libé, tombent comme à Gravelotte les «grands films malades», les «récits foutraques», les «sidérants de beauté», voire, dans les cas les plus préoccupants, des «long sans longueurs». Sans parler du placement de préférence à contre-sens de quelques mots d'américain. «Coast t