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«Pride»: affoler la Margaret

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Festival de Cannes 2014dossier
Comédie sur un front anti-Thatcher réunissant des mineurs gallois et des militants LGBT.
Pays de Galles et de gays. (Photo Nicola Dove)
publié le 23 mai 2014 à 19h36
(mis à jour le 23 mai 2014 à 19h46)

Ce n'est jamais une nécessité, mais il est assez bien vu qu'un film de clôture, surtout à la Quinzaine, sonne l'armistice sur une note joyeuse, même s'il n'est pas absolument obligé de révolutionner le cinéma contemporain. De ce point de vue, et à l'aune du triomphe obtenu à sa première projection, le contrat est rempli pour cette romcom (comédie romantique en dialecte hollywoodien) qui n'a pas mégoté sur les moyens pour ressusciter les derniers mois de la grande grève des mineurs britanniques en 1984.

Patelin. Tout repose ici sur un épisode authentique et peu connu hors de Grande-Bretagne, même si les scénaristes ont pris toutes leurs aises pour rendre les choses romanesques. Alors qu'il est devenu limpide pour tout le monde que Thatcher a adopté la stratégie de la famine pour briser la grève, une poignée de jeunes militants gays de Londres décident de venir en aide aux mineurs, mettant leur fougue et leur savoir-faire au service d'autres exclus. De collectes modestes au coin des rues en opérations de grande envergure (concert avec Bronski Beat), les choses prennent suffisamment d'ampleur pour que sonne l'heure des présentations entre la bande de folles remontées comme des pendules et les working class heroes d'un patelin paumé du pays de Galles, pas très pointus question LGBT. Le résultat se situe quelque part entre Bienvenue chez les Ch'tis en cent fois plus drôle et Priscilla, folle du désert en moi