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Cinéma

«Pulp Fiction», 20 ans et une palme

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Festival de Cannes 2014dossier
A l'occasion de la projection anniversaire sur la Croisette de l'œuvre culte de Tarantino primée en 1994, retour sur un film qui avait alors divisé les critiques.
Quentin Tarantino remercie la foule lors de la remise de la palme pour «Pulp Fiction», le 23 mai 1994. (Photo Eric Gaillard. Reuters)
publié le 23 mai 2014 à 13h15

N'en déplaise à Jean-Luc Godard, dont on sait, depuis son passage sur France Inter, qu'il voit Tarantino comme un faquin, Pulp Fiction fête ses vingt ans à Cannes, et c'est en soi un petit événement. Pour l'occasion, le Festival accueille, vendredi soir, le réalisateur, Uma Thurman et peut-être John Travolta -qui a «envie de venir» selon Thierry Frémaux- pour une projection du film sur la plage de la Croisette. De son côté, Quentin Tarantino a exigé du distributeur Miramax, qu'une copie neuve sur pellicule soit tirée en 35 mm, un format quasiment disparu depuis l'avènement du numérique, afin de marquer l'anniversaire d'un film entré dans l'histoire de Cannes.

QT, grand défenseur de la pellicule, a demandé à Miramax de tirer une copie neuve… en 35mm! Projection sur la plage comme avant, donc

Un majeur en l'air

Au soir du 23 mai 1994, la folie s’empare du Palais des festivals, lorsque le jury, présidé par Clint Eastwood, attribue la récompense suprême au jeune Quentin Tarantino, 32 ans, pour son deuxième film. Au milieu des hourras, résonnent des insultes auxquelles le réalisateur répond par un majeur en l’air, en direction des mécontents. Tout sourire, il se félicite ensuite que son travail divise autant.

Car cette année-là, l'œuvre de Tarantino alimente bien des discussions sur la Croisette. Si Libé (dont la critique est disponible ci-dessous) est déjà charmé par le film, dans les colonnes du Monde, le critique Jean-Michel Frodon déplore que «la désin