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Libération
Interview

«Je suis nostalgique de l'esthétique cinématographique des années 50-60»

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Des affiches de films récents transposées dans l'âge d'or de Hollywood : le graphiste américain Peter Stults explique son projet artistique.
Si le Hollywood des années 50 avait produit «Avatar». (Photo Peter Stults)
par Recueilli par Garance Aulagne
publié le 16 juin 2014 à 12h42

Le concept de Peter Stults : faire voyager dans le temps par l'image. Depuis 2012, l'artiste américain recrée les affiches de films célèbres (V for Vendetta, Superman, le Cinquième Elément, etc.) dans le style de la première partie du XXe siècle. Long travail de recherche et de réflexion qui fait naître un nouveau monde où les époques se confondent et où les personnalités se retrouvent. James Dean en James Franco dans Springbreakers, Clint Eastwood ou Al Pacino en Hugh Jackman dans Wolverine ou encore Sean Connery en Daniel Craig dans Skyfall… L'enjeu est double : captiver l'attention du spectateur en restant cohérent sur le plan esthétique et sur le casting de l'affiche. Pour Libération, Peter Stults revient sur son singulier projet.

D’où vient cette idée de transposer ces affiches de films récents au style cinématographique du XXe siècle ?

Cela m'a pris du temps avant d'apprécier des films d'époque car je les jugeais avec des critères actuels : je m'ennuyais devant les films en noir et blanc, je trouvais que Humphrey Bogart était un piètre acteur comparé aux stars bodybuildés d'aujourd'hui. Mais j'ai évolué ! Et le jour où j'ai entendu quelqu'un dire qu'il était allé voir le dernier film de Tyler Perry (réalisateur de comédies américain, ndlr) mais ne s'était jamais intéressé au Parrain ou à Diamants sur canapé, je me suis dit : «Il faut que ça change», et ça m'a inspiré ces affiches de film.

Photo  Peter Stults.

Comment avez-vous débuté ce projet ?

J'ai commencé à faire des affiches de films imaginaires au lycée, avec des amis. On se rejo