«Xenia» est un mot grec qui signifie hospitalité. Mais dans la psyché hellène, il évoque aussi une chaîne d'hôtels construits à la fin des années 60. Xenia sert enfin de titre au quatrième long métrage de Panos H. Koutras, qui nous avait précédemment ravi avec son Attaque de la moussaka géante (2000) et surtout Strella (2009), vertigineuse variation sur l'amour paternel.
Bienvenue donc au Koutras Palace Hôtel qui, sur le seuil de son récit, nous accueille en effet avec une grande hospitalité, tout en suggérant qu'on laisse à la consigne la valise de ses certitudes et le balluchon de ses a priori. Xenia est un conte de fées. Où la princesse se prénomme Dany, 16 ans, d'origine albanaise par sa mère, un peu percé au nez et très décoloré de la mèche. Une jeune folle qui serre dans sa besace tous ses gris-gris : du gel coiffant, son portable et surtout son meilleur ami, Dido, un petit lapin en peluche. Dany est aussi équipé d'un frère guère beaucoup plus âgé que lui, Odysseas (18 ans), serveur dans une sandwicherie d'Athènes et parangon de belle virilité.
Dalida. Le pacte qui augmente la fraternité entre ce pôle nord et ce pôle sud est d'ordre mythologique : retrouver un père autochtone qui, pas du tout accessoirement, leur permettra d'obtenir la nationalité grecque s'il les reconnaît comme ses fils. Retour au réel de la Gr