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Libération
Décès

James Garner, la dernière évasion

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L’acteur américain est mort samedi à l’âge de 86 ans.
James Garner, le 5 février 2005 à Los Angeles. (Photo Reuter)
publié le 20 juillet 2014 à 19h46

Dans les années 2000, James Garner s'était installé avec son épouse, Lois Clarke, dans une propriété de Santa Barbara d'où, disait-il, il aimait regarder le soleil se coucher dans l'océan. «Et puis le téléphone sonne, quelqu'un me propose quelque chose, et je me dis, allez, je vais rester encore un peu dans le métier.» Jusqu'à sa mort, samedi matin, de cause naturelle, l'acteur américain âgé de 86 ans faisait l'objet de rappels pour paraître dans de petits rôles, prêter sa voix de basse à des documentaires ou des films où il faisait le narrateur. Une manière de ne jamais abandonner une industrie dont il était devenu une célébrité, une perpétuelle énigme pour lui : «Je ne suis pas du tout sûr de savoir comment j'en suis arrivé là», disait-il en recevant l'hommage de la Screen Actors Guild 2005.

Pompiste. Avant de jouer, James Garner, né Bumgarner en Oklahoma, avait fait 75 boulots, ainsi qu'il s'en vantait dans son autobiographie, The Garner Files. Pompiste, mannequin… C'est à cause d'un engagement pour une ligne de vêtements qu'il quitte l'école à 16 ans, se faisant déjà plus d'argent que ses profs.

En 1954, il débute au théâtre comme figurant immobile et muet de The Caine Mutiny Court-Martial, adapté du roman Ouragan sur le Caine d'Herman Wouk, qui donnera le film d'Edward Dmytryck avec Humphrey Bogart. L'expérience est pénible («Je devais lutter pour ne pas dormir») mais son physique