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Libération
Critique

Divorce à l’israélienne

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«Le Procès de Viviane Amsalem» remporte plusieurs prix à Jérusalem.
(Photo Amit Berlowitz)
publié le 22 juillet 2014 à 18h06

Au premier jour du Festival du film de Jérusalem, le 11 juillet, le Procès de Viviane Amsalem (Libération du 25 juin) avait été applaudi à tout rompre par une salle comble de la Cinémathèque, au pied des remparts de la vieille-ville. Samedi soir, à la clôture, ce film de Ronit et Shlomi Elkabetz, sorti en France le 25 juin, a raflé un paquet de récompenses : prix du meilleur film, prix du meilleur acteur pour Menashe Noy, et prix du public. L'enthousiasme des spectateurs israéliens n'était pourtant pas acquis, le film se résumant à un huis-clos dans un tribunal rabbinique, où Viviane cherche, depuis trois ans, à arracher le divorce à son mari, Elisha. Une critique féroce du système israélien qui ne reconnaît toujours pas le mariage civil (seule la loi religieuse s'applique et celle-ci reste du côté de l'homme).

Tout de noir vêtue, de sa robe longue jusqu'au chapeau, Ronit Elkabetz, qui interprète une Viviane magistrale, avait eu droit, le 11 juillet, à une standing ovation. Elle aurait d'ailleurs largement mérité un prix d'interprétation féminine. Lors de la remise des récompenses, samedi, avec son frère Shlomi, elle a mis l'accent sur la situation politique en Israël : «Ces derniers jours nous prouvent à tous que la guerre est une chose horrible ; nous, artistes, nous y opposons avec force, pour le bien des enfants israé