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«Moonwalk One» dans les pas d’Apollo 11

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Sur des commentaires pesants, Theo Kamecke relate les coulisses de la mission à partir d’archives inédites.
L'astronaute Neil Armstrong (ou est-ce Buzz Aldrin ?) nous fait découvrir sa lune. (Photo ED Distribution)
publié le 29 juillet 2014 à 18h06

Des premières images d’un homme sur la Lune, le 21 juillet 1969, on ne connaissait, postérisés ad nauseam, que le drapeau américain planté dans la mer de la Tranquillité ou la Terre se reflétant dans la visière du casque de l’astronaute Neil Armstrong. La bonne idée du documentariste Theo Kamecke est d’avoir été fouiller un peu plus profond dans les kilomètres de films tournés à l’époque par la Nasa, tant sur la préparation de la mission Apollo 11 que sur le voyage Terre-Lune.

Ces images étaient jusqu’à ce jour inédites pour une raison un rien macabre. Ces documents ne devaient être exploités qu’en cas d’accident pour détecter les causes d’une éventuelle avarie. Le vol s’étant excellemment déroulé, tous les films de la Nasa furent stockés dans un centre de recherches aéronautiques et oubliés. C’est là que Kamecke les dénicha, entreprenant alors un colossal travail de visionnage et de montage, la seule séquence du décollage de la fusée ayant été filmée par 240 caméras différentes disposées tant sur la tour de lancement que sur des avions radars ou sur des navires d’observation à 30 km à la ronde de cap Canaveral. Le résultat est un film de cent huit minutes hélas parasité par un commentaire un rien ampoulé (genre «la splendeur des espaces infinis»), qui plus est aggravé par un charabia mystico-conno sur les mystères forcément insondables de l’humanité, des origines (les caillasses de Stonehenge) à nos jours (comprendre : les magnificences de la technologie américaine sur fond