En 2012, au moment de la sortie de Detective Dee premier du nom, Tsui Hark refusait d'évoquer la possibilité d'une série ou même d'un second film dont son personnage serait le héros. On comprend bien les réticences du réalisateur, prudent comme tous ceux qui travaillent sur des productions de cette ampleur, mais il paraît assez improbable que ce second opus ait été bricolé en moins de deux ans compte tenu de la profusion des décors, de la complexité d'un scénario qu'il serait vain de résumer en moins de 20 pages, des effets spéciaux qui ont dû faire passer quelques nuits blanches aux techniciens, sans oublier la possibilité lucrative d'installer Dee dans le concert bien encombré des licences rentables du cinéma mondial.
Picaresque. Avec ce nouveau film, prequel du premier, qui présente Dee dans sa jeunesse fougueuse, le magistrat chinois du Ve siècle accède au rang de héros durable du cinéma, voire de superhéros, tant le garçon a de la ressource, dans une forme naïve et picaresque qui s'inspire davantage du serial que de la licence telle qu'on peut la décliner à Hollywood.
Cette fois, Dee est encore un jeune homme (Mark Chao s’empare du rôle tenu par Andy Lau), confronté à un autre complot visant à nuire à la surcoiffée impératrice Wu, que l’on peut qualifier de légèrement soupe au lait. Dans les mille aventures qui l’attendent, il croise un autre magistrat, implacable et tout aussi agile mais un brin