C'était le grand écart. Le type de figure dont la renommée tient à l'étonnement plutôt qu'aux (réels) accomplissements, capable de produire aussi bien des séries Z comme Hopital Massacre (1982) que des films chics de John Cassavetes (Love Streams, 1984) ou Jean-Luc Godard (King Lear en 1987). Et surtout, d'être le découvreur officiel de Jean-Claude Van Damme.
Né Menahem Globus le 31 mai 1929, à Tiberiade, en Palestine (aujourd'hui Israël), d'une famille d'origine polonaise, c'est durant la guerre d'indépendance, où il sert comme pilote, que le jeune homme change son nom pour Golan, en hommage à sa nouvelle patrie. Après des études de théâtre à Londres et New York puis un apprentissage du cinéma bis auprès de Roger Corman, Golan tourne son premier film, un polar, en Israël. Malgré son exil à Hollywood, c'est dans ce pays qu'il réalisera Opération Thunderbolt (1977) sur les otages israéliens d'Entebbe, ou en 2008, une comédie sur un vieux couple, Marriage Agreement.
Oubliettes. Mais la postérité retient plutôt son nom d'auteur pour l'I mplacable Ninja (Enter the Ninja, 1981, ambigu clin d'œil à Enter the Dragon) et pour tous les nanars qu'il produit à partir de 1979 avec son cousin Yoram Globus, sous le label Cannon films. Les deux hommes y développent un sens sûr de la modernité populaire et une idée jusqu'au-boutiste de la série B, du bis, de ce qui vient ensu