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Portrait

Robin Williams, le pouêt-pouêt disparu

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Disparition . Le comique boulimique, fidèle au stand-up et à la télé, a connu la consécration grâce à ses rôles dramatiques.
Robin Williams, en 2007. (Photo Eric Thayer. Reuters)
par Bruno Icher et Lise Ménalque
publié le 12 août 2014 à 21h16

La mort de Robin Williams, 63 ans, a quelque chose d’un grand classique. Celle du comique de haut vol, frénétique et sans limites, atteint du mal secret de la dépression, de la noirceur dissimulée derrière des avalanches perpétuelles d’éclats de rire. Cette dimension tragique, ponctuée de cures de désintoxication et de longs moments d’absence, faisait partie de la panoplie de l’acteur américain qui, au cinéma, s’aventura à plusieurs reprises dans des registres autres que celui de la comédie pure, son genre de prédilection.

Ce sont d'ailleurs ses rôles dans le surmélo le Cercle des poètes disparus, de Peter Weir, où il marque une génération d'ados en prof de littérature trop cool, et dans Will Hunting, de Gus Van Sant, où il interprète un psychiatre (oscar du meilleur second rôle en 1997), que Robin Williams acquiert un statut de vedette à l'échelle internationale. Plus tard, il tentera même d'accentuer encore sa palette dramatique, incarnant coup sur coup, en 2002, deux petits monstres. Un tueur en série dans Insomnia, de Christopher Nolan, puis un obsessionnel inquiétant dans le très oubliable Photo obsession, de Mark Romanek.

Pour autant, toute la carrière de Robin Williams a été marquée, au cinéma, par une profusion de rôles comiques. A commencer par le curieux Popeye, de Robert Altman, en 1980, qui désarçonna les fanas de la BD et ceux du réalisateur américain. «Si vous regardez le film en marche arrière, vous vous apercevez