Comment la fin du monde va-t-elle commencer ? Evidemment, se poser la question est déjà une manière de considérer l’échéance comme inéluctable mais, foutu pour foutu, autant guetter les prémices de l’effondrement terminal en riant un peu. Or, si le cinéma contemporain raffole de cette idée selon laquelle le monde cavale à sa perte, il n’est pas si fréquent que les films trouvent la bonne distance pour évoquer le début de la fin. Et, justement, il n’est question que de cela dans le premier long métrage de Thomas Cailley, de débuts et de fins.
Les combattants du titre sont deux jeunes gens que ce sujet légèrement angoissant travaille de manière différente. Elle, Madeleine (Adèle Haenel), est une jeune fille de famille raisonnablement friquée qui croit avoir trouvé sa raison de vivre, si on peut dire, dans la préparation méticuleuse de l’anéantissement imminent de l’humanité. Son truc, c’est l’apprentissage, à la dure si possible, des méthodes les plus fiables de survie. Lui, Arnaud (Kevin Azaïs), est d’autant moins préoccupé par l’apocalypse qu’il n’a rien commencé de sérieux. Ni côté boulot, avec une paresseuse contribution à la menuiserie familiale, ni côté sentimental car il n’est pas le gars du coin le plus à l’aise avec les filles.
La rencontre de ce qui semble des opposés, supposés s'attirer selon le vieux principe des aimants, ne se fait pas dans la facilité, c'est le moins que l'on puisse dire. Toutefois, à petits pas et sans s'épargner, les deux novices commencent une h