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critique

«The Salvation», les colts des fans

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Réglement de comptes en Amérique dans un pastiche danois efficace à défaut d’être original.
Mads Mikkelsen et Eva Green. (Photo de Jens Schlosser)
publié le 26 août 2014 à 18h06

Envisagé comme la promesse d'un intrigant oxymore, le western danois (!) The Salvation se caractérise au contraire par son manque absolu de singularité. Telle est la conclusion, aussi implacable que possiblement frustrante, à laquelle on aboutit au terme de ces quatre-vingt-dix minutes d'orthodoxie récréative au pays de Calamity Jane, qui écrivait autrefois à sa fille (1) : «C'est une époque agitée, on dirait l'enfer sur Terre.» Précisément ce qu'un certain Jon va découvrir à ses dépens. Arrivé d'Europe «à la recherche d'une nouvelle vie», cet ancien soldat commence à se refaire la cerise en Amérique quand sa famille le rejoint. Mais à peine descendu du train, le cauchemar absolu commence avec deux marauds qui supplicient l'épouse et le garçonnet. Ce qui, sur la base de la bonne vieille loi du talion, déclenchera un tsunami de violence au sein d'une petite communauté régentée par une brute épaisse et ses sbires.

Nul ne l'ignore, cela fait un bail que le western a connu son âge d'or. Depuis, le genre revit sporadiquement à travers diverses initiatives qui s'emploient à le lifter ou à le révérer. Dans la première catégorie, on notait voici trois semaines l'inventivité de Jake Paltrow qui, avec Young Ones, signait un violent drame rétro futuriste sur fond de cata écolo. A l'inverse, The Salvation - présenté au dernier Festival de C