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Cinéma

Douarnenez à la pêche à la bobine

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Pour sa 37e édition, le festival breton zoome sur l’archipel indonésien et ses minorités.
«Promised Paradise», de Leonard Helmrich, virtuose du cinéma du réel. (Photo DR)
publié le 27 août 2014 à 19h26

A Douarnenez (Finistère), célèbre cité de la pêche à la sardine, on ne fait rien comme ailleurs. Peut-être parce que la sardine est elle-même voyageuse, on y apprécie les chemins de traverse et les paris un peu fous. Le festival de cinéma qui s’y tient depuis 1978, né des soubresauts de l’opposition à la centrale nucléaire de Plogoff, en est un exemple flagrant. Une manifestation hors-norme qui fait vivre, par écrans, musiques, littératures et débats interposés, les minorités des antipodes, comme celles d’à côté. Un festival où tous les invités, renommés ou pas, sont logés chez l’habitant et où les mélanges sont devenus une seconde nature.

«Papous». «La cohérence, c'est cette idée de minorités qu'il y avait au début en confrontant la culture régionale à d'autres, résume Yann Stephant, nouveau directeur du festival. Aujourd'hui, que l'on parle du monde des sourds, des personnes intersexes ou des Papous, c'est toujours de minorités qui luttent pour leur reconnaissance dont il s'agit.»

Douarnenez est ainsi devenue l'une des rares villes où l'on sait ce qu'intersexe veut dire. Et son festival, sans doute le seul en France où les sourds se mêlent tout naturellement au public et peuvent profiter de l'ensemble de la programmation avec des interprètes en langage des signes omniprésents. Après les Roms et les Tsiganes, le festival a choisi, pour sa 37e édition qui dure jusqu'à ce week-end, de mettre à l'honneur la filmographie l