Who the fuck is Bertrand Bonello ? Quel autre cinéaste, en France, peut aujourd'hui prétendre essaimer, comme lui en cette rentrée, à la fois une exposition stimulante sur les rapports entre image et son au centre Pompidou («Résonances»), un album de musique électronique (Accidents), un livre passionnant consacré à ses projets de films dont le monde n'a pas voulu voir la réalisation (Films fantômes, aux éditions les Prairies ordinaires) et, accessoirement, Saint Laurent, un biopic grand style missionné par la France pour un tour de piste aux oscars 2015.
Vapeurs. Le succès de l'Apollonide en 2011 est venu, après des débuts brillants mais boudés par le nombre, enrayer une litanie d'échecs admirés (le Pornographe, Tiresia, De la guerre) et lui permettre d'investir pleinement un espace peu peuplé du cinéma français où l'exigence esthétique et l'esprit aventureux n'iraient pas sans les moyens de les réaliser. Au sein de l'exposition, la pièce la plus immédiatement captivante consiste en l'idée simple de reformuler le principe de rétrospective : non pas montrer les films les uns après les autres, mais les uns