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Libération
Diable

Fantastique : le bas-Rhin perché

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La septième édition du festival de Strasbourg en trois temps forts.
«White God». (Photo DR)
publié le 23 septembre 2014 à 21h26

«Fête : célébration. Une fête religieuse se distingue généralement par un abus de nourriture et de boissons, assez souvent en l'honneur de quelque saint personnage qui s'était distingué par son ascétisme.» Malgré des abus certains, la 7e fête du cinéma fantastique qui s'est tenue la semaine dernière à Strasbourg n'était pas religieuse mais démoniaque, avec ses longs métrages lourds de spectres, crimes rituels et steaks humains congelés. Durant dix jours, 12 000 visiteurs se sont placés sous l'aile protectrice d'un satan rigolard étalé sur l'affiche du festival. Un personnage qui n'est pas sans rappeler le Mephisto d'Ambrose Bierce, journaliste américain né en 1842, disparu en 1913 mais peut-être encore en vie vu que son corps n'a jamais été retrouvé, et auteur du Dictionnaire du Diable, dont les définitions malignes vont nous aider à décrypter le palmarès de cette rentrée fantastique.

Fantôme 

«Signe extérieur évident d’une frayeur interne»

Kylie est jeune, jolie et passablement vulgos. Après un casse raté, elle se retrouve assignée à résidence chez sa mère durant huit mois, pendant lesquels elle va tenter d'élucider le mystère de la maison familiale, hantée jusqu'au vide sanitaire. Housebound, le premier film du Néo-Zélandais Gerard Johnstone, a des allures de comédie horrifique lancée comme une énième «histoire de fantôme chez moi» aboutissant à un fourre-tout grotesque hilarant - éclats de rire dépassant les dix secondes et se transformant en