On est en terrasse, à Deauville, où l'homme à grande carcasse, et voix ultrabasse, s'apprête à être hommagé, l'interview tire à sa fin. Quand soudain John McTiernan se penche et, avec cette faconde de conteur typiquement américaine, dit : «Je vais vous raconter quelque chose… Il y a quelque temps, avec ma femme, nous avons recueilli un faon, dans notre ranch du Wyoming. Sa mère avait été tuée par une voiture, il avait quelque chose comme 2 jours, était totalement déshydraté. Mais ma femme a réussi à le faire boire, au biberon, et, progressivement, il est revenu à la vie. Ensuite, il est devenu plus affectueux que n'importe quel animal familier. Il s'est même mis à jouer avec notre petit-fils. Ça m'a stupéfait, émerveillé. C'est si contraire à ce qu'on nous serine, que l'humain diffère totalement de l'animal. Et puis un jour, alors qu'il avait environ 2 mois et qu'on était partis pour la journée, les flics sont venus le prendre au prétexte que c'était illégal de "posséder un faon". Ils l'ont relâché quelque part, alors qu'un faon ne peut survivre sans sa mère avant 1 an. On ne l'a plus revu. C'était il y a deux semaines. Depuis ma femme pleure chaque jour. C'est stupide et cruel. C'est l'autoritarisme.»
Damned. Y aurait-il erreur sur la personne ? N'est-on pas face à un cador du film d'action, qui a imprimé sa patte sur le genre pendant deux décennies, réalisateur de blockbusters de première catégorie, ces Predator (avec Arnie S