Menu
Libération
2.0

Le Google chinois se met au «crowdfunding»

Article réservé aux abonnés
Le moteur de recherches Baidu proposent aux 618 millions d'internautes chinois de participer au financement des films nationaux.
Pour «The Golden Era», 2.2 millions d'euros ont été apportés via le financement participatif. (Photo Jupiter Wong. Edko Films)
publié le 30 septembre 2014 à 17h06

La Chine populaire s'intéresse de plus en plus au financement participatif dans le cinéma. Le moteur de recherche Baidu est la dernière plateforme à offrir aux 618 millions d'internautes du pays la formule du crowdfunding. Sur le modèle de Kickstarter, l'un des premiers sites américains de financement de projets, la plateforme baptisée Baifa Youxi propose d'investir dans la promotion de The Golden Era, dernier long métrage de la réalisatrice taïwanaise Ann Hui. Les mises commencent à 10 yuans (1,25 euro), et peuvent rapporter jusqu'à 16% d'intérêts. On pourrait se demander a priori pourquoi ces producteurs ont recours au crowdfunding vu que, d'une part, c'est un film à gros budget et, d'autre part, parce qu'il ressemble fort à un film de propagande communiste. Sa sortie est d'ailleurs programmée en Chine le 1er octobre, jour de la fête nationale. On touche ici du doigt l'une des particularités du système chinois.

Procédé. «En Europe ou aux Etats-Unis, le crowdfunding est souvent une forme de mécénat. Les gens qui investissent sont contents d'avoir leur nom au générique ou un poster signé du réalisateur, mais ne s'attendent pas forcément à un retour financier. En Chine en revanche, c'est considéré comme un investissement classique, très financier, où on se voit garantir un retour proportionnel à la performance du film au box-office», explique Isabelle Glachant, une productrice basée à Pékin. Naturellem