Depuis que l’incomparable Kenneth Anger a inauguré, et de quelle manière

(Hollywood Babylone),

la belle tradition du livre langue de pute sur Hollywood, on ne peut pas dire qu’il y ait jamais eu pénurie en la matière. Ces jours-ci arrive le petit dernier,

A la conquête d’Hollywood : le guide du scénariste qui valait un milliard,

recueil de citations paraît-il authentiques de personnalités diverses, chacune apportant sa contribution pour démontrer que la charmante bourgade californienne est décidément le pire repaire de serpents au monde.

Crachats. Le signataire de l'ouvrage fait partie de ce beau linge. Joe Eszterhas, né en Hongrie en 1944, émigré à Cleveland (Ohio) six ans plus tard, gamin pauvre devenu journaliste à Rolling Stone avant de signer quelques-uns des scénarios les plus lucratifs de la seconde moitié du XX^e siècle. Cette aptitude qui, selon l'intéressé, a permis aux studios d'engranger plus d'un milliard de dollars, l'autorise également à déverser des hectolitres de crachats dans la soupe dont il fut pourtant l'un des plus zélés cuisiniers. S'il est l'auteur de Basic Instinct («le film le plus vu de 1992», affirme-t-il) et de FIST, le premier rôle d'envergure de Sylvester Stallone, Eszterhas a également signé le scénario d'un chapelet de navetons remarquables, parmi lesquels Showgirls, Flashdance, Sliver ou Betrayed.

Cela ne l'empêche pas, comme tou