L'affiche du Juge suggère un film sérieux avec un casting de poids, l'affrontement père-fils et la rencontre improbable entre une des stars de blockbuster les plus grassement rémunérées du moment (Robert Downey Jr.) et une légende du Nouvel Hollywood seventies (Robert Duvall). Plutôt excitant en vitrine, le film s'avère une pénible équipée dans l'arrière-boutique du fabriqué maison à l'américaine, entre toc provincial et mélo névrogène.
Potage. Hank Palmer est un riche avocat new-yorkais, réputé pour ses plaidoiries vachardes et efficaces. Il doit revenir dans son bled en Indiana pour y enterrer sa mère. Occasion de revoir son paternel ombrageux, Joseph, juge du coin à la réputation de fer. Le lendemain des funérailles, le vieux est accusé d'avoir écrasé un type, ancien criminel fraîchement sorti de taule. Les relations torves, pleines de ressentiments, entre Hank et Joseph vont finalement se jouer sur la scène du tribunal, le fils prenant en charge le dossier de la défense sans trop savoir ce qui s'est passé la nuit de l'accident. Le scénario est signé Nick Schenk, qui avait déjà commis le script de Gran Torino, un Eastwood embarrassant. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas un spécialiste de la légèreté, et le réalisateur, David Dobkin, ayant jusqu'ici surtout œuvré dans la comédie (Serial Noceurs, entre autres), ne parvient pas à filtrer le potage à grumeaux.
Burn-out