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Cinéma

Reda Kateb, l’homme d’à côté

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Les rôles pleuvent et l’acteur les enchaîne. Pause champêtre avec celui qui évoque sa liberté de choisir, s’agace des clichés et privilégie un jeu à l’ancienne.
Costume en laine parme, Paul Smith. Chemise en popeline de coton marron, Hermès. Bracelet personnel. (Photo Mathieu César)
publié le 30 octobre 2014 à 9h34

A une once de sourire près, il a l’air tantôt bienveillant, tantôt dur, à faire peur. Chez Reda Kateb, ça part de l’œil droit pour arriver au coin de la bouche et de sa pommette. James Dean avait ça dans le sourcil, Robert de Niro dans les lignes du front. On pourrait croire que le Français est passé par la boxe ou la castagne tant il n’a rien d’un jeune premier, lisse et laiteux. Il n’a jamais raccroché les gants parce qu’il n’en a jamais porté.

Manteau en laine beige, Hermès. Pull maille en laine écrue, Diesel Black Gold. Chemise en coton et cachemire gris, Gucci. Pantalon en laine kaki, Cerruti 1881. Chaussures en cuir bordeaux, Gucci. Chaussettes en fil d’Ecosse, Falke. Photo Mathieu César

Des rides d'expression commencent à peine à se dessiner ici ou là, qui atténuent cette portion bad boy à laquelle il ne peut rien. Aucun signe de hargne chez l'acteur de 37 ans, d'autant qu'il rassure: «J'ai mes endroits moins paisibles. Je peux être un nerveux rentré. Mais je cherche la paix.» Depuis quelque temps, il est partout et sera encore fort visible ces prochains mois. Il a enchaîné les longs métrages – sept au total –en un peu moins de deux ans. Des premiers rôles et beaucoup de premiers films, ce qui a valeur de risque. De projet en projet, il accuse le coup de la fatigue, se sent «galvanisé» et constate que «l'énergie se renouvelle».

Dans Qui vive, dont la sortie est annoncée le 12 novembre, Reda Kateb joue Chérif, un jeune homme bien sous t