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Séance tenante

Diane Pernet : «J’ai été tellement déçue quand la Bête se transforme en Jean Marais»

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Diane Pernet. Figure de la mode indépendante via son blog, l’Américaine basée à Paris est reconnaissable à son immuable mantille. ASVOFF, son festival de films de mode, s’est tenu ce week-end au centre Pompidou à Paris.
Diane pernet (Photo Alan Gelati)
publié le 25 novembre 2014 à 17h06
La première image ?

Bambi dans un drive-in. Je portais un pyjama.

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?

Mes parents m'ont emmené au cinéma dès mon plus jeune âge. Mais je me souviens vivement d'avoir été très marquée par les Diaboliques, d'Henri-Georges Clouzot, vu quand j'étais beaucoup trop jeune.

Une séquence qui vous hante ?

Dans Répulsion, de Roman Polanski, quand Catherine Deneuve se promène avec un lapin dans son sac à main ou qu'elle se mange les ongles jusqu'au sang.

Qu’est-ce qui vous fait détourner les yeux de l’écran ?

La violence. J'ai une sorte d'attraction-répulsion envers des scènes comme la découpe de l'oreille dans Reservoir Dogs ou du nez dans Chinatown.

Le film qui peut interrompre un flirt avec votre voisin(e) ?

Les Enfants du paradis. Le romantisme absolu : Jean-Louis Barrault en mime et, évidemment, Arletty.

Vous réalisez un remake. Lequel ?

Martha, de Rainer Werner Fassbinder.

Le film que vous avez le plus vu ?

Opening Night, de John Cassavetes.

Qu’est-ce qui vous fait rire ?

La scène à la douane dans Spinal Tap. Sinon Peter Sellers dans la Party.

Votre vie devient un biopic. Qui dans votre rôle ? Qui derrière la caméra ?

Je sais que nous ne nous ressemblons pas, mais après tout elle est très souple : Naomi Watts. A la réalisation, Mike Figgis.

Le cinéaste dont vous n’oserez jamais dire du mal ?

John Cassavetes et Rainer Werner Fassbinder.

Ce film que personne n’a vu et que vous tenez pour un chef-d’œuvre ?

Avant que je ne le programme à mon festival, sans doute Portrait d'une enfant déchue, de Jerry Schatzberg.

Le personnage qui vous fait rêver ?

Marlon Brando dans Un tramway nommé Désir. Gael García Bernal dans Y tu mamá también, et, c'est très cliché, mais Ryan Gosling dans Drive.

Le psychopathe de cinéma dont vous vous sentez le plus proche ?

J'adore la Bête dans la Belle et la Bête, mais j'ai été tellement déçue quand elle se transforme en Jean Marais.

Dans la salle, une place favorite ? Un rituel ?

Au milieu du dernier rang.

Le cinéma disparaît à tout jamais. Une épitaphe…

«La fin des rêves».

La dernière image ?

La traversée du miro