Naguima de Zhanna Issabayeva (1 h 17)
Au Kazakhstan, les orphelins ont accès à leur dossier biographique et apprennent, à l'âge adulte, les coordonnées de leurs parents biologiques. Naguima est une jeune femme abandonnée à sa naissance, rejetée par sa mère, qui survit dans un coin pourri de son pays. Elle partage son logement misérable avec une amie, rencontrée à l'orphelinat, Ania. Cette dernière, enceinte, meurt lors de son accouchement, et Naguima hérite de la gamine. Le film suit donc la tentative de la jeune femme d'échapper à son sort de Sisyphe, d'endosser un rôle de marraine-courage. Evidemment, le sort s'acharne, le récit dessinant la déchirante quête d'amour, ou ne serait-ce seulement de respect, de Naguima. Lauréat du Lotus du meilleur film au récent Festival du film asiatique de Deauville -, Naguima charme (malgré son misérabilisme) grâce à ses deux comédiennes amateurs, surprenantes d'émotion, et à son cadre précis et do it yourself, tourné avec un appareil photo. C.Gh.
Tiens-toi droite de Katia Lewkowicz (1 h 34)
Après Pourquoi tu pleures ? en 2011, comédie nuptiale avec Benjamin Biolay, Katia Lewkowicz s'essaie au genre de la satire féministe dans ce deuxième long métrage à trois personnages au bord de la crise de nerf. Louise est une patronne d'une fabrique de poupées en plein déclin