White God de Kornel Mundruczó (1 h 59)
Parmi les légendes contées par l'étourdissant Mercuriales,sorti la semaine dernière, il était question d'une capitale d'Europe de l'Est infestée par les chiens errants, capturés puis libérés pour mieux exercer leur vengeance sur la cruauté des hommes. Sans l'expliciter, le troisième film du Hongrois Kornél Mundruczó semble avoir germé de cette même croyance populaire. Quoique le titre lorgne le White Dog de Fuller et que le réalisateur cite les écrits de J.M. Coetzee en influence cardinale, la (trop) longue première partie du film évoque surtout une pataude relecture de Beethoven, passée au filtre d'un certain académisme d'auteur cannois (la caméra parkinsonienne, la satire d'une Hongrie gouvernée par l'extrême droite et l'épaisse parabole sur le racisme et l'anthropocentrisme glanèrent le prix Un certain regard 2014). Seule la dernière demi-heure, qui fait basculer le conte dans le thriller horrifique, suscite tardivement quelques éclats d'allant et de sauvagerie dans cette entreprise par trop démonstrative, quand le film lâche, très littéralement, les chiens - et avec eux les brides de son inspiration. J.G.
God Help The Girl de Stuart Murdoch (1 h 51)
Eve vit à Glasgow. Elle compose des chansons, rêve d’être musicienne. Un jour, elle rencontre James, un beau garçon un peu autiste et plutôt doué. Ensemble, ils décident de fonder un groupe. Cette comédie musicale pop a été mise e