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Les «Sept Samouraïs», soixante ans d’amour

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Le chef-d’œuvre de Kurosawa fait son retour, commenté par les réalisateurs qui s’en sont inspirés.
«Les sept samouraïs» ont gardé le tranchant des premiers jours. (Photo Wildside)
publié le 5 décembre 2014 à 18h31

Cinq mois après sa majestueuse réapparition en salles, en version intégrale et en copie restaurée, les Sept Samouraïs débarquent en Blu-ray, accordant aux innombrables fétichistes du film une solide matière et un alibi parfait pour le revoir à l'infini. Peu de films, en effet, continuent à produire sur les spectateurs un tel envoûtement et un désir de comprendre les mécanismes employés par Kurosawa pour imprimer de manière indélébile ses images dans les esprits.

Vision. Le documentaire qui accompagne le film dans cette édition, Kurosawa, la voie, fournit une formidable réponse. Ce sont des cinéastes contemporains qui, par interviews interposées, s'interpellent et se répondent à propos de l'œuvre du maître japonais. Bong Joon-ho, Clint Eastwood, Abbas Kiarostami, Hayao Miyazaki, Alejandro Iñárritu, John Woo, Martin Scorsese font partie des fanas qui disent à quel point le cinéma de Kurosawa a changé leur vision du monde et comment des films comme Rashômon, les Sept Samouraïs, Yojimbo ou la Légende du grand judo leur ont fourni les motifs et les techniques qu'ils allaient s'approprier pour leur propre cinéma. A titre d'exemple éclairant, ce pseudo-dialogue entre Clint Eastwood et Bernardo Bertolucci qui, chacun de leur côté, racontent la même histoire mais de leur point de vue, un peu comme dans Rashomon, justement. Eastwood dit qu'il avait été émerveillé par Yojimbo lorsqu'il l'a découv