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Décors

Les studios tournent manèges

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Disneyland, Europa Park, DreamCenter… les initiatives du genre pullulent.
Vuedu parc. (Photo AFP)
publié le 9 décembre 2014 à 17h46

Dans les années 10, à Los Angeles, le fondateur d’Universal, Carl Laemmle, organisait des visites de ses studios, moyennant un coût d’entrée de 5 cents (déjeuner inclus). Hollywood, qui n’était encore qu’une zone agricole transformée pour les besoins du cinéma naissant, instituait déjà sa propre mise en scène. La décennie suivante, avec l’arrivée du parlant, et la prise de son en direct, les visites furent interrompues, le «silence sur le plateau» étant de mise.

A partir des années 50 et 60, les visites reprennent dans les studios de cinéma américains, des petits trains font circuler les visiteurs entre les plateaux, montrent des cascadeurs en action ou des car-régies. Des animations s’inventent à partir de l’univers des films. Le cinéma, attraction populaire par définition, dépassait alors l’écran, est devenu sujet à des parcs d’attraction innombrables dans le monde, toujours référencés à des blockbusters, le cinéma d’auteur, de Chantal Akerman à Apichatpong Weerasethakul n’étant pas exactement à même de susciter des idées de montagnes russes.

Manèges. Un long métrage, d'action ou d'animation, propose toujours un monde, une utopie ; ces parcs en sont l'hétérotopie. Les modèles sont les Universal Studios à Los Angeles ou à Orlando. Les sociétés possédant les droits des films - pour les avoir produits -, on peut y dévaler des manèges Jurassic Park, s'amuser follement dans des univers inspirés de WaterWorld, Terminator ou <