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Piratage

Hacking profite le crime ?

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Cinq hypothèses pour un scandale hollywoodien aussi fascinant que comique. Enquête en cours.
Le gouvernement nord-coréen dans «The Interview». (Photo Ed Araquel. CTMG, Inc. Sony Pictures)
publié le 17 décembre 2014 à 20h06

Trois semaines que ce cirque a commencé, et les coupables sont toujours anonymes. Mais que fait la police ? Elle sifflote d'admiration… Car c'est du beau boulot. «Le niveau de sophistication est extrême», juge Joseph Demarest, directeur adjoint de la cyberdivision du FBI, au point que «l'attaque aurait passé 90% des défenses numériques du gouvernement». Classe.

Et s’il y avait un traître ?

«Les attaquants ont pu rassembler leurs renseignements depuis le département informatique lui-même», suggère un article d'Ars Technica. Comment ne pas soupçonner une complicité interne ? On sait qu'une brèche a été ouverte sur les serveurs en début d'année 2014, mais l'infiltration aurait pu commencer «avant». Les pirates ont eu le temps d'effacer les traces de leur passage avant d'envoyer leurs premières menaces.

Et si c’était un coup de pub ?

Forcément, la théorie du complot commercial est tentante. Le film de Seth Rogen et Evan Goldberg sort le 25 décembre aux Etats-Unis. Or, les hackers ont promis de monter en puissance dans leurs révélations jusqu'au «cadeau de Noël» final. Et s'ils ont balancé cinq films inédits sur BitTorrent, ils se sont bien gardés de faire circuler The Interview. Ne serait-ce pas la meilleure promo de tous les temps ? Mais, aussi dévastateur que soit l'humour de la bande à Rogen, il doit quand même avoir des limites. Et fâcher toute l'industrie du cinéma les dépasse très certainement.

Et si c’étaient les Coréens ?

Admettons que ce n'est pas l'équipe du film. Est-il possible que cette farce d'assassina