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Piratage à Sony, la fuite de l’Avent

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Alors que la satire sur la Corée du Nord «The Interview» sort le 25 décembre, de mystérieux hackers ont livré sur le Web des données sensibles du studio américain. Pyongyang est dans la liste des suspects.
James Franco et Seth Rogen dans «The Interview». (Photo Ed Araquel. CTMG, Inc. Sony Pictures)
publié le 17 décembre 2014 à 20h06

Oh oh, ça devient sérieux. Le réseau américain de cinémas Landmark Theatres a décidé mercredi d'annuler l'avant-première new-yorkaise de The Interview, la comédie de Noël de Seth Rogen. Pas par crainte de faire un four… mais d'être visé par une attaque terroriste. Les menaces reçues étaient sans ambiguïté : «Nous vous montrerons clairement, là où The Interview sera projeté, à quel sombre destin doivent être condamnés ceux qui cherchent le divertissement dans la terreur. Le monde sera paralysé par la peur. Souvenez-vous du 11 septembre 2001.» Si le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis juge que c'est du bluff, en l'absence d'«indices crédibles d'un attentat contre les cinémas», ce mail représente une escalade abrupte dans l'affaire qui agite actuellement Sony Pictures Entertainment, la branche cinéma de la multinationale.

Mise à jour 17 décembre 23h : sous les menaces d'attentats, les principaux circuits de salles américains – Carmike, AMC, Regal, Cineplex et Cinemark – ont décidé les uns après les autres de déprogrammer The Interview. En fin de soirée, Sony a annoncé avoir carrément reporté la sortie du film. «Vu que la majorité de nos exploitants ne sortiront pas The Interview, nous avons décidé d'annuler la sortie prévue au 25 décembre», a déclaré la major