Entre les deux Corées, techniquement encore en guerre, le conflit a pris une tournure moderne ces cinq dernières années. Le Sud a été victime de six attaques informatiques majeures, qu’il attribue pour la plupart à son frère ennemi du Nord. L’an dernier, plusieurs banques, les principales chaînes de télévision du pays ainsi que les sites web de plusieurs organisations gouvernementales et associations pour les droits de l’homme en Corée du Sud avaient été touchés. En tout, quelque 48 000 ordinateurs et serveurs avaient été paralysés par un logiciel malveillant.
Pour Séoul, il n’a jamais fait de doute que c’était l’œuvre de Pyongyang. Après enquête, les autorités sud-coréennes ont bel et bien conclu à la responsabilité du Nord. Le régime de Kim Jong-un n’a toutefois jamais revendiqué ces attaques.
Vulnérable. Si cette cyberguerre semble a priori largement asymétrique, vu le fossé de développement économique et technologique entre les deux pays, le Sud a finalement beaucoup plus à y perdre. Ici, shopping, transactions bancaires et démarches administratives se font massivement en ligne. Une hyperconnexion qui rend le pays particulièrement vulnérable. Et tandis que la population nord-coréenne n'a toujours pas accès à Internet, le régime communiste a visiblement beaucoup investi dans les nouvelles technologies et la formation de hackers professionnels. D'après des sources au sein des services de renseignements ainsi que parmi les réfugiés, ces d