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Libération
Cinéma

Vite vu

Seth Rogen et James Franco dans «L'Interview qui tue»
publié le 27 janvier 2015 à 17h06

L'interview qui tue de et avec Seth Rogen (1 h 52)

La sortie française de l'Interview qui tue est quasiment d'ordre technique dès lors que tout le raffut occasionné par son retrait du marché par Sony Pictures après les menaces d'attentats formulés par de mystérieux hackers estampillés Corée du Nord est passé. Et que les gens qui voulaient le voir l'ont déjà largement téléchargé gratos. Il y a fort à parier que Seth Rogen réfléchira à deux fois avant de s'attaquer à des sujets géopolitiques sensibles, car la note de frais au terme de cette aventure va être salée pour le studio. Les coupables du SonyLeaks, eux, courent toujours et, peut-être, se marrent.

D.P.

Into the Woods, promenons-nous dans les bois de rob Marshall (2 h 04)

La dernière fournée de Disney n'est pas une de ces sucreries auxquelles le studio nous habitue, c'est une immense pièce montée, remplie de couches de coulis, de pâte bien épaisse, sans oublier le nappage. Into the Woods, adaptation de la comédie musicale du même nom, qui fit un triomphe sur les planches de Broadway, mêle plusieurs contes en même temps : le Petit Chaperon rouge, Jack et le haricot magique, Raiponce et Cendrillon. Tous ces héros se croisent dans une histoire assez tordue d'un couple de boulangers qui veulent lever le sort d'infertilité que leur a jeté une sorcière. Aux manettes, le vraiment peu subtil Rob Marshall (Chicago) et un casting supposé rutilant (Meryl Streep, Emily Blunt, Tracey Ullman ou Johnny Depp). En dépit de quelques fragments amusants (le Petit Chaperon rouge en peste), la mise en scène est lourdingue, sabote les chansons, perd dans son adaptation ciné ce qui avait sans doute fait sa qualité scénique. Et s'adresse à un public sans âge défini, quelque part entre le pré-ado et l'adulte vaguement nostalgique.

C.Gh