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Libération
Le portrait

Ana Girardot. Bienveillante optimiste

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Souvent dans le rôle de la mystérieuse au charme étrange, cette jeune actrice est une enthousiaste gourmande de la vie.
Ana Girardot (Photo Jérôme Bonnet)
publié le 15 mars 2015 à 17h06

On est beaucoup moins réveillé qu’Ana Girardot, tombée de l’avion qui la ramène du tournage des Revenants, série où elle fait une morte-vivante très barrée. Elle est là pour assurer la promo d’Un homme idéal, thriller agréable où elle joue la conquête haut de gamme d’un imposteur littéraire incarné par Pierre Niney. En un clin d’œil, la jeune femme de 26 ans, rétive à la chose scolaire, cesse de voir en nous l’examinateur culturé qu’on n’est pas et lâche la bride à une drôlerie pétulante, à une malice gourmande et à un optimisme de la bienveillance qu’on ne lui imaginait pas. Allez, en avant pour un carnaval de bons mots et d’instantanés volés sur Instagram.

Bougies roses. Elle a 18 ans. On est à La Nouvelle-Orléans. Elle peint en rose des multitudes de bougies. Elle les dispose sur un immense terrain vague en démiurge astronome qui aurait oublié d'apprendre la carte du ciel. Elle les arrange en une immense Voie lactée allumée et dévoyée, en une voûte stellaire mémorielle pour les noyés de l'ouragan Katrina. A l'origine de cette charity arty, Brad Pitt vient la féliciter. Sauf qu'elle préfère Leonardo DiCaprio. Ou Steve McQueen.

Le goût des autres. Elle apprécie Vik Muniz, l'artiste brésilien qui recrée des œuvres du passé en utilisant les matériaux les plus triviaux et en y injectant de la dégradation virale. Au début, elle ne savait pas comment légitimer cet attrait. Peintre, son grand-père lui a dit : «Si ça te tou