Après une première fournée l'an dernier – le galop d'essai le Pêché suédois, les sommets Elvira Madigan et Adalen '31 –, Malavida prolonge son invitation à redécouvrir en salles l'œuvre un peu oubliée du Suédois frondeur Bo Widerberg, contempteur du monument national Bergman et prophète d'un cinéma libre, grand ouvert sur les réalités sociales de son temps. Nourri par les nouvelles vagues (française, tchèque, américaine…) dont il était le contemporain, il en conçut même un manifeste inspiré d'Une certaine tendance du cinéma français de Truffaut, dont il donna une illustration directe dans les deux beaux films qui ressortent aujourd'hui : le Quartier du corbeau et Amour 65. Dans ce dernier, il prêtait même à un alter ego cette tirade : «L'ancien cinéma véhiculait un mensonge jusque dans sa forme… Il décrivait un monde entier, sans brisure, qui ne pouvait être interprété que de manière univoque. Mais où un tel monde se trouve-t-il aujourd'hui ?»
Reprise
Bo Widerberg, rebelle rebelote
«Amour 65»
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publié le 24 mars 2015 à 17h06
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