Avec le Maître du haut château, Philip K. Dick s'est vu décerner en 1963 le prix Hugo, la plus haute distinction qui soit en science-fiction. C'est une uchronie, autrement dit une revisitation de l'histoire : le texte se situe dans les années 60, l'Allemagne nazie et le Japon ont remporté la Seconde Guerre mondiale. Les Etats-Unis sont occupés, à l'Est par les Allemands, à l'Ouest par les Japonais. Dans un haut château, un écrivain a imaginé un texte subversif, qui explore les conséquences d'une victoire alliée pendant la guerre (dans la série, c'est un film).
C'est sous la forme d'une série de vingt épisodes sur deux saisons, lancée le 20 novembre sur la plateforme de VOD d'Amazon, que ce roman réputé inadaptable est décliné. «Les bons livres vous facilitent considérablement la tâche. Ils imaginent un monde, des personnages, présentent des idées, c'est un véritable carburant pour les séries», a expliqué à l'AFP Frank Spotnitz, le scénariste, qui avait travaillé sur X-Files, et qui la coproduit avec Ridley Scott. Et c'est une pièce de choix dans la concurrence que livre Amazon à Netflix sur le terrain de la production de séries originales, après notamment le succès de Transparent.