Menu
Libération

Vite vu

publié le 5 avril 2016 à 17h11

High-rise de Ben Wheatley

Comme nombre d'autres œuvres de l'écrivain J.G. Ballard, l'aguichante idée d'une adaptation au cinéma d'I.G.H. a longtemps flotté dans les limbes : Nicolas Roeg fut pressenti fin seventies pour s'y coller (belle idée), trente ans plus tard on évoqua le nom du réalisateur de Cube, Vincenzo Natali (pourquoi pas), avant enfin que le projet n'échoie à Ben Wheatley (Kill List, Touristes). De cette satire sociétale de la vie des grands ensembles, que Ballard envisageait à sa parution, en 1975, comme un «roman terroriste», le cinéaste anglais s'ingénie à pointer tous les tours prophétiques. Sans en faire grand-chose, laissant son intrigue qui tourne au jeu de massacre baigner dans un jus rétro, prétexte à un délire de D.A. et d'enlumineur qui confine à l'entreprise d'illustration, certes rutilante mais dénuée d'emprise. J.G.

Sauvages de Tom Geens

Un couple de quadras anglais vit terré dans une tanière au milieu d'une forêt des Pyrénées. L'épouse traumatisée refuse de sortir, laissant à son conjoint le soin de traquer seul leur pitance dans les bois. Une fois l'identité de ces troglodytes révélée, le dispositif minimaliste de cette partition anglo-franco-belge pour deux personnages s'épuise dans un survival conjugal trop conventionnel sur l'indépassable douleur du deuil. C.Ga.