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Libération
Critique

Vite vu

publié le 26 avril 2016 à 19h51

Tracks de John Curran

En 1975, une jeune femme en plein doute décide de traverser seule le désert australien sur quelque 3 000 kilomètres. Un exploit siglé National Geographic qui donne un film d'aventure existentiel suffisamment lambinant pour qu'on ait aussi le temps de s'interroger : pourquoi ne monte-t-elle jamais sur les chameaux qui l'escortent ? Et, surtout, comment parvient-on à survivre ainsi, sous un cagnard à déshydrater un scorpion, sans chapeau et les épaules dénudées ? Peut-être en s'appelant Mia Wasikowska,tout simplement. G.R.

Degradé d'Arab et Tarzan Nasser

Une douzaine de femmes sont prisonnières d'un salon de coiffure parce que la famille mafieuse qui habite en face de la boutique a volé le lion du zoo de Gaza. Le Hamas s'en mêle et une scène de guerre absurde se déploie hors champ tandis que chamailleries de telenovela et évocations du quotidien palestinien se déploient dans un huis-clos. Comédie noire, bricolée et bancale sur la situation à Gaza, entre blocus israélien et violence entre factions internes, ce premier long métrage de frères jumeaux a été tourné en Jordanie (où ils se sont exilés) avec de l'argent français et qatari. D.P.

Dalton Trumbo de Jay Roach

«Il y a beaucoup de questions auxquelles il ne peut être répondu par oui ou non que par un imbécile ou un esclave.» C'est ainsi que le scénariste de renom Dalton Trumbo répondit au président de la commission d'enquête des activités antiaméricaines, qui l'accusait d'être un traître parce que communiste. Le biopic de Jay Roach (Austin Powers, Moi, député) couvre une dizaine d'années, entre la chasse aux sorcières, la prison, les années sous prête-nom et le come-back en majesté avec Spartacus de Kubrick. D.P.