Vincent Lacoste, 22 ans et des frisettes, acteur dans «Victoria», de Justine Triet (Semaine de la critique).
Comment ça va ?
Bien. Mes amis viennent d’arriver, dont un génie.
D’où tu sors ?
De Guy-Mocquet. La station de métro, hein. Collège Stéphane-Mallarmé. Et, avant ça, le Sud-Ouest. Tiens, j'ai appris d'ailleurs que j'étais peut-être bien un descendant de Bertrand Barère. Le révolutionnaire. Il est même sur le tableau le Serment du Jeu de paume, assis à gauche, en train d'écrire un truc. Donc voilà, quand même !
Qu’est-ce que tu fous là ?
Je viens présenter Victoria, le film de Justine Triet. Et aussi deux courts métrages : l'Enfance d'un chef, d'Antoine de Bary, et Après Suzanne, de Félix Moati. Que des grands films.
Qu’est-ce que tu prends ?
Des bières. Mais je suis mis au rosé, aussi, parce que je commence à avoir un petit bide à bière, et ça, à mon âge, c’est pas chouette.
T’as pas peur ?
Ben si. Comme tout le monde, non ?
T’as pas honte ?
Non, pas trop. Bon, ça m’arrive des fois. Mais j’essaie de faire des choses qui me plaisent, pour de bonnes raisons. Intègre quoi, histoire de pas avoir trop honte de moi-même.
T’en as pas marre ?
Non, ça, c’est quand je serai vieux. Si j’étais déjà aigri, là, t’imagines… Jeune godelureau, je gambade, je suis content.
T’as rencard ?
La demande est forte, mais je suis déjà pris. Enfin, ce soir, je vais au dîner de Pierre Lescure, avec Melvil [Poupaud] et Virginie [Efira]. Ça va être cool.
Recueilli par Julien Gester à 17h13, via un téléphone réparé à renfort de deux rouleaux de scotch, OKLM.