Comment ça va ? Plutôt pas mal, étrangement : là, avec le Cancre, de Paul Vecchiali, on est en sélection officielle, et ça m'a pris quand même huit jours pour trouver quoi mettre pour monter les marches. Je ne crois pas avoir résolu le problème, d'ailleurs. Comme on va monter en groupe, je pense que je vais me cacher derrière. D'où tu sors ? De l'hôtel Okko, à côté de la gare. Qu'est-ce que tu fous là ? Je suis là par fidélité. Ça fait une quarantaine d'années que j'ai une complicité de travail avec Paul et je suis très heureuse qu'il fasse une montée des marches. J'y vois une forme de reconnaissance pour son parcours d'outsider. T'as pas peur ? Bah si ! En fait, c'est plutôt un trouble : par rapport à une forme de représentation qui n'est ni dans ma nature ni dans mon habitude. Il me faudrait vraiment un entraînement, un coach, un styliste : à ce moment-là, ça deviendrait un rôle et je pourrais le faire. C'est le flottement entre un rôle/pas un rôle qui me gêne. T'as pas honte ? Non. Non. Non. Si on passe son temps à avoir honte, il faut changer, ça va cinq minutes. T'en as pas marre ? De quoi ? Ah ah ah. Tu prends quoi ? De l'Aspégic, du Doliprane. Quelquefois du Lysanxia, en cas de montée d'angoisse. J'en ai toujours dans mon sac, ça me rassure. T'as rencard ? Pardon ? Euh... J'accepte toutes les propositions.
Viteuf'
T’as quel âge, Françoise Lebrun ?
Festival de Cannes 2016dossier
Françoise Lebrun. (Photo DR)
publié le 18 mai 2016 à 20h01
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