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Libération
Le portrait

Elodie Bouchez : oubliez-moi !

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L’actrice revient dans un rôle-titre, cachée sous un costume de panda. Un effacement de son image qu’elle semble apprécier.

(Photo Jérôme Bonnet)
Publié le 04/07/2016 à 17h51

Pour vivre heureux, vivons cachés, sous un casque haute technologie, comme le chanteur de Daft Punk Thomas Bangalter, qui préserve ainsi sa vie privée des effets d’un succès planétaire, ou sous une peau de panda, comme Elodie Bouchez, sa compagne depuis 1999. Elle est effectivement déguisée en panda dans le premier film réussi de Ramzy Bedia, Hibou. Les vendeuses du grand magasin où flâne madame panda, rayon parfumerie, ou les passants des rues canadiennes dans laquelle cette jolie comédie d’auteur fut tournée ne trouvent là rien d’anormal. Certains autour d’Elodie Bouchez ont tiqué à l’idée qu’elle joue «sous le panda», mais elle, maître zen, ça ne la dérange pas de ne pas se montrer. Le rapprochement avec les masques de Daft Punk, elle ne l’a même pas fait lorsque Bedia, son voisin dans le quartier parisien du Marais, lui a raconté son projet.

L'actrice de 43 ans menue-menue, douce, gracieuse, note qu'elle n'a pas été tête d'affiche depuis un bail, mais le constat ne trouble pas celle qui, à 20 ans, épatait les spectateurs des Roseaux sauvages de Téchiné en interprétant Maïté, fille d'une professeure de français communiste. Maïté qui en bave avec la dépression de sa mère, Maïté si mûre, si bienveillante. Les Roseaux sauvages et la Vie rêvée des anges sont les deux films que l'on accole au nom d'Elodie Bouchez. Après, nous séchons.

Pourtant, l'actrice n'a jamais cessé de travailler. Sur sa fiche Wikipé