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Libération
Critique

Vite vu

Publié le 09/08/2016 à 17h31

«Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux.» Ainsi Stefan Zweig justifia-t-il son suicide, le 22 février 1942, après huit ans d'exil forcé. C'est ce crépuscule amer que retrace Stefan Zweig, adieu l'Europe, sous la forme de quatre chapitres comme autant d'étapes entre le Brésil, l'Argentine et New York où, traité partout comme une pop star, l'écrivain juif autrichien solde ses idéaux pacifistes jusqu'au geste fatal. Sérieuse et documentée, l'évocation réfute tout artifice romanesque.