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Libération
Dessin animé

Espèces de spécistes

publié le 27 octobre 2016 à 18h11

Complètement à la traîne de tout le monde et sans même s’abriter derrière l’argument «c’est les vacances, matons un truc pour gosses avec les enfants», on est allée voir

Comme des bêtes,

le nouveau carton des studios d’animation Illumination McGuff -

(Moi, moche et méchant).

L’histoire de Max, un sympathique chien de Manhattan (en V.O., la voix de Louis C.K. !), qui se retrouve affublé d’un co-chien à la maison, un patapouf nommé Duke. Leur antagonisme les mènera dans des situations inédites, du genre se goinfrer dans une usine de saucisses à Brooklyn, ou faire la guerre à un lapin survénère. Les qualités du film,

buddy movie

canin au scénario un peu convenu, sont indéniables : l’animation est belle, les gags sont drôles. Mais voilà : sans vouloir chipoter, parce qu’on a bien rigolé, on regrette le propos spéciste du film, cette idée que les animaux vivent forcément mieux dans la domestication - car nos protagonistes n’aspirent qu’à vivre dans le confort soyeux d’un foyer. On aimerait pourtant penser, même dans ces circonstances, qu’un autre monde animal, loin du coucouche-panier et des Whiskas, était possible.