Non, non, évidemment non, les critiques aveugles de la Libé team kannoise n'ont évidemment rien compris, une fois de plus, au génie pensif de l'acteur Vincent Lindon tel qu'il s'exprime à pleine barbe dans Rodin. Ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas un traître mot à ce qu'il dit des poils plein la bouche qu'il n'a pas su rendre toute sa virile vérité au sculpteur préféré des gens qui n'en connaissent qu'un. Et à tous ceux qui croiraient que l'acteur le plus gentil du monde entend en rester à ce rôle, «tellement intense [qu'il a] eu du mal à [se] raser» apprend-on dans une gazette locale, voici livré, en exclusivité, le planning surchargé de ses prochains prix d'interprétation du festival Gillette : la Moustache 2 (ou comment j'ai laissé pousser le reste) d'Arnaud Desplechin, Marx ou crève (un biopic d'Edouard Philippe par Robert Guédiguian), Fidel au postiche (Castro vu par Michel Havanavicious), Haltérophile ! (l'aventure du plagiat de Marek H. par Shia LaBeouf), le Père Noël est un chic type (le drame d'un malentendu signé Boris Eustache), L'inconscient est structuré comme un fromage (une glabre comédie laitière sur la vraie cause de la mort de Jacques Lacan, écrite par Mathieu Lindon).
Pitié !
La barbe
Festival de Cannes 2017dossier
publié le 24 mai 2017 à 20h36
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